mercredi 9 décembre 2009

Meine Ruh' ist hin.

J'ai écrit ça en surveillant mes élèves de contrepoint qui faisaient leur examen final. J'ai essayé de ne pas trop y penser... et de ne pas trop faire de fautes. Il y a longtemps que je n'avais exercé ma langue française enrouée.



Quand je pense à toi, c'est comme un ouragan dans ma tête. Pas un ouragan de choses connues, rather un tas de neige mentale, une tempête de tempêtes, la télé sur un canal qui n'existe pas, une corde à linge pleine d'attaches mais sur laquelle on n'a rien accroché. Quand je pense à toi c'est comme un gros flashback, un flashback de flashbacks, une émotion indicible, un sort jeté, un espoir rejeté, un soupir, des pommes au four, une meringue, une chanson mélancolique, un étage de crémage au chocolat entre deux génoises marbrées.

Quand je pense à toi tout s'effondre et se reconstruit, tout m'échappe et se décroche. Quand je pense à toi c'est un train dans un tunnel, un tunnel terminé par un mur, un mur contre lequel mon oreille avide aux parois se colle, un mur infini mais...

Quand je pense à toi c'est le système solaire, la goutte d'eau, la Traviata, le Bolero, quand je pense à toi c'est tout sauf moi, tout sauf la médisance, la lecture brisée de textes anciens, l'existence réelle, l'hécatombe décisive, tout sauf l'invitation fonctionnelle, l'existence réelle, l'hécatombe décisive,
l'invitation fonctionnelle, l'hécatombe décisive, l'existence réelle, le fermier et son moulin, la petite fille en robe rose sur les emballages de vitamines. Quand je pense à toi c'est un silence, un soupir, un interligne, un espace dont le potentiel m'intimide, m'effraie autant qu'il m'appelle. Quand je pense à toi, c'est un avion, un avion de papier, un papier hydrofuge, un hydravion jaune moutarde dans un lac asséché, l'impossibilité pensable, la courroie de sécurité cassée dans un écrin de verre broyé, un cauchemar à fin heureuse, un doux rêve d'une sonnerie brusquement avorté, gahrrhrehh, hhtghheerrr. Quand je pense à toi la terre s'effrite sous mes pieds et je dégringole, le toit s'effondre, la ligne osseuse de ton dos chaviré susurre quelque mot doux impossible, les anges dans le ciel et toutes ces images de catalogue s'enlisent dans l'eau boueuse des chagrins d'automne.

Quand je pense à toi, il y a l'aurore, il y a le calme plat, le calme précédent la tempête, le calme muet avant l'aurore et de la musique dont j'écoute à peine l'écho, le souvenir du toucher de ton front dont la réverbération aux parois mornes de ma pensée ensevelie lentement s'étiole. Quand je pense à toi, il y a tout et il n'y a rien. Il n'y a rien et c'est parfait comme ça, il n'y a rien du tout, du quotidien, tout est surprise, affirmation et détail botanique. Quand je pense à toi, je ne sais plus. Quand je pense à toi je ne dis rien, rien à personne, rien à moi-même, Quand je pense à toi l'éclair sommeille, son rire clair l'étoile polaire du pire angle transverse.

Quand je pense à toi c'est magique, mais je ne saurais dire de quel livre l'enchantement provient. Devant le miroir ton nom m'échappe trois fois. Ton nom douze fois rebondit sur les murs de la salle de bain.

Tu appelles!

Non tu n'appelles pas, du clair sommeil au rire éteint, de la femme au bonnet à pompon que la glace a déjoué je ne sais que faire. Devant une porte vitrée je vois mon reflet ton nom trois fois prononcer. Rien ne se perd rien ne se crée, et tu ne m'apparais, le chemin trop étroit se resserre, étreinte puissante dont l'étau dilué de nos corps renverse la polarité
immortelle. C'est comme un ouragan dans ma tête quand j'y pense. Une boule de neige mentale, la gorge grosse comme un gisement de papier, de papier éolien, astigmate, candélabres indolents. Qu'est-ce qui de ta gorge serrée ne saurait m'envoûter? Mes amours enchaînées, couperets de métal, incises rouillées de mes hirondelles au chant incolore.

lundi 31 août 2009

Au début du trait prolongé...



... il sera exactement midi.

biiiiiiiiip


"Back to school special"






(photo prise alors que j'attendais pour me faire faire ma nouvelle carte étudiant)

Un poème de Denis Vanier, pour se mettre dans l'ambiance.


L'ordre du jour
Il est midi,
il fait noir.

Les projecteurs de la police
allument le jour
que nous ne voulons plus voir,

surtout le terrorisme
du bonheur des autres.

Il faudrait mitrailler ces banquets
qui nous tuent,

coudre aux lèvres des itinérants

ces rires qui bavent la joie

d'être propre.

Il cultive des orchidées
elle joue de l'accordéon.

J'ai écrit quelque chose avant-hier.
Je le scan et le dépose ici, sans relire.
(Juste à double-cliquer les pages pour voir en gros)


Je suis allé fumer une cigarette entre ces deux pages,
et j'ai vu un oiseau.



En prime, recevez une copie de mon horaire d'école (au design digne d'un cours du soir en graphisme au centre communautaire) :



Obsessions récentes

Unwound :
Unwound... ça rock. Ça rock en sale.

Johan Palm :
Lui il rock moins, mais... wow. Voici une version solo d'une de ses chansons : Antidote. Ce gars là a une voix... et on en redemande.

Mon trou d'oreille :

Et voilà, peut-être que ça ne prendra pas 8 mois avant le prochain blogue.

Ne reculant devant rien, je partage en terminant cette
poésie des cercles réalisée sur Word.



vendredi 30 janvier 2009

~ Les recettes trash à Rémy ~


Boisson louche aux pommes :


proportions :

1/3 compotte de pommes (le fond du pot, là)
2/3 eau pétillante de type Perrier (la marque de l'épicerie fait pareil)

Verdict : 2 / 10

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